En photo animalière, documenter, connaître les caractéristiques des espèces que l'on côtoie toute l'année est important. Ci-dessous, en photo, deux livres de références pour la Suisse et un livre historique de Robert Hainard, la bible des naturalistes, qui vous démontre par ses nombreuses anecdotes, que l'animal n'est pas prévisible. Il a ces habitudes mais aussi des humeurs, des règles qui lui sont propres et variables...un monde de surprises et beauté
L'autre jour, j'arrive à mon lieu d'affût. Je pose le sac, prépare mon filet, mon tabouret...que vois-je ? un renard à la pause en lisière de forêt à 100m. Aujourd'hui, après deux heures d'affût sans succès, je replie tout...le sac au dos, qui vois-je ? un renard qui sort du bois à 100m. Décidemment la partie n'est jamais finie.
Affût...super, mais le potentiel est sur 180°. Situation difficile et frustrante, d'autant plus que sous filet, il est difficile de gérer cette largeur. Il faut prioriser : d'où vient le vent, la meilleure lumière. Il reste trois zones potentielles sur 45°
Un retour d'expérience des affûts par températures négatives.
Quelques points à connaitre :
La tête est la partie du corps qui perd le plus de chaleur
Les extrémités sont les points faibles de notre corps
Le premier objectif est de conserver la chaleur produite par notre corps. Il ne faut pas se laisser prendre par le froid des extrémités, car on entre dans un cercle vicieux de protection interne ou la circulation en extrémité va se restreindre.
Dans les bases de l'habillement par temps froid, on retiendra l'utilisation des couches qui ont pour objectif d'enfermer l'air qui est le meilleur isolant. Retenez que la couche en contact avec la peau doit être fine, laissant passer l'humidité et séchant rapidement. L'idéal, des fibres techniques synthétiques. Les autres couches seront progressivement plus épaisses avec un final plus ou moins isolant à l'eau/vent. Habits amples = plus d'air/isolation
Particularités de l'affût :
On va être statique donc on peut pousser les couches, mais il faut idéalement arriver non transpirant.
S'il y a de la neige, tassez la petite zone où va se positionner vos pieds, afin de ne pas avoir de la neige qui englobe vos chaussures. On peut même envisager une plaque isolante ou le sac à dos à mettre sous les pieds.
Tête : une cagoule chaude qui englobe l'ensemble de la tête est un minimum
Les mains : gants fin chauffants. On peut envisager des gants fins dans des moufles. Mais il faut toujours penser à la manipulation de l'appareil photo.
Zone dorsale : j'apprécie une ceinture dorsale pour motard. Le dos est souvent une zone exposée au refroidissement
Genoux : eh oui les genoux soufrent. La position assise expose les genoux au froid, les pantalons plaquent donc on perd de l'isolation. Des manchons polaires avec un serrage permet d'améliorer ce point faible.
Pour les pieds, des chaussettes chauffantes sont indispensables avec des chaussures ayant des semelles les plus isolantes possibles. Les bottes type canadienne sont très adaptées. Veillez à ne pas être à l'étroit dans votre chaussure...toujours le principe de l'isolation par l'air.
Méfiez-vous des parties métalliques de vos trépieds/monopodes qui vont vous refroidir rapidement. On peut envisager une isolation mousse aux zones stratégiques.
Ainsi harnaché, vous pouvez envisager un affût fixe de 1 à 2 heures, voire plus, par des températures négatives. Durée qui dépendra de votre corps, votre motivation, des conditions météo (humidité, vent) ...
N'oubliez pas d'emporter une boisson chaude et assurer une bonne hydratation.
Le retour dans des conditions chaudes avec nos appareils nécessitent quelques précautions. Personnellement je rentre mon matériel dans le sac à dos que je prends en affût et ne ressort pas le matériel avant une douzaine d'heures.
Changement de prestataire pour le site internet. Un gros travail de conception du nouveau site, rapatriement de plus de 6000 photos...l'occasion de faire du tri ;-). Plus rapide, plus moderne, meilleure visualisation des photos et moins cher...
Il y a quelques semaines, je me suis lancé un défi en évaluant un spot avec un gros potentiel pour les rapaces. Cette zone en bordure de falaise dispose d'un très grand nombre de branches en à-pic de la falaise. En arrivant sur le spot, régulièrement des rapaces s'envolaient. Ma première approche fût de me mettre en bordure avec mon classique filet de camouflage. Rapidement je constate que c'est voué à l'échec...les rapaces ne se posent même pas, ils me repèrent rapidement, certainement par l'anormalité de la forme. J'explore la zone et m'installe dans un fourré, laissant apparaitre que l'objectif. Ma vision se faisant au travers d'une végétation éclaircie sur des branches à 10-15m. Evolution...ils se posent, mais rapidement ils me repèrent par mon déplacement de la tête vers le viseur. Décidément ils sont très affutés. Finalement j'opte pour une visée par l'écran me permettant de rester totalement immobile...succès.
Je vous fait part de mon expérience avec un boitier hybride, le Canon EOS R dans une utilisation en photo animalière (boitier précédent Canon 5D4)
Le passage à un hybride nécessite quelques changements d'habitudes. - la visée électronique était mon point d'anxiété et à l'usage on s'habitue très rapidement avec très peu de différence. En lumière très faible, je peux même jouer avec les réglages et avoir une meilleure vision vu qu'on bénéficie de l'image du capteur. - le premier point est la gestion de l'énergie avec l'achat d'un grip (qui en plus améliore l'équilibre et la prise en main avec des grosses optiques) et l'organisation de la gestion de la mise en veille complète...après une minute. - Je ne travaille pas du tout avec l'écran arrière. 100% de mon activité passe par la visée (réglage via menu, réglage via raccourci écran, visualisation des photos...etc) - je shoot toujours via collimateur central éventuellement élargi selon les situations. - Un point très appréciable est l'appréciation en directe de vos réglages. Plus de contrôle a postériori. - plus de problème front/back focus - Une des bagues d'adaptation possède une roulette de réglage paramétrable...un must. - j'apprécie énormément le silence de déclenchement - autofocus, je dirai identique au 5D4 mais supérieur en faible lumière. - dans les plus, une possibilité de visée avec zoom (10X) idéal pour remplacer une lunette d'approche ou affiner une mise au point. - Une qualité d'image supérieure au 5D4 - la possibilité de faire des photos au multiplicateur 1.6 ...plus besoin du multiplicateur physique 1.4. Quasiment sans perdre de vue le sujet. - la montée en ISO est un peu meilleure que le 5D4
Dans les points faibles: - Rafales à 5 ou 8im/s selon...pour moi c'est amplement suffisant. Je n'ai jamais compris cette course aux rafales...20 im/s bonjour le travail de sélection. - Un délai pour une sortie de veille... j'ai dû modifier mon habitude, dès que je visualise un sujet je dois peser sur le déclencheur (avant la mise en visée). Mais en 6 mois, j'ai eu une situation manquée pour ce point - méfiance avec l'obturateur électronique qui déforme les parties très véloce d'un sujet (ailes d'oiseau en vol). Pour cette situation j'ai pré-programmé cette situation avec un des C1-2-3...avec obturateur mécanique.
Voilà pour une évaluation sur terrain...je ne reviens plus au 5D4 qui est devenu mon boitier secondaire.
Je suis toujours très surpris sur les commentaires de cet appareil. - ceux qui l'ont eu quelques minutes/heures en main reproduisent des critiques classiques, souvent mal fondées, reproduites depuis le début (surtout que 3 ou 4 versions de firmware ont corrigé les défauts d'enfance) - ceux qui l'ont réellement intégré dans leur pratique, avec des modifications d'habitudes, sont très enthousiastes et conquis et ne reviendront pas en arrière.
En suspens, son comportement dans les températures difficiles. Par 35-40°c rien à signaler. Par 0°c rien à signaler...je l'attend par -10 -15°c... c'est là que le 5D4 commençait à souffrir (moins rapide, AF qui patine) on va voir l'EOS R ...à suivre
Désagréable surprise technique samedi passé. Lors d'un transfert des photos de la carte Compactflash vers PC ...au milieu du transfert, blocage, carte plus reconnue, demande de formatage. Essai sur MAC, sur l'appareil photo...rien à faire. La carte n'est plus reconnue. Recherche et tâtonnement sur le net. Deux produits en tête des référencements en apparence gratuit, oui mais limité en capacité. 40 à 80.-pour une licence sans limite. Dans ce cas les meilleures sources sont les discussions de forum qui m'orientent vers un produit GNU General Public Licence. Bingo, le produit est efficace mais pas très convivial...fenêtre DOS. https://www.cgsecurity.org/wiki/PhotoRec.
Morale de l'histoire...renouvelez vos cartes mémoires, elles ne sont pas éternelles. La mienne avait 3-4 ans et pas mal de photos.
Dans le flux du tri des photos, il faut parfois se méfier de la précipitation. Il vaut la peine de faire la sélection en plusieurs étapes sur quelques jours. Exemple, la photo ci-dessous qui est partie au premier tri (sujet éloigné, expression sans intérêt...) A y regarder de plus prêt, en dehors des bonnes photos, cette photo n'est pas sans intérêt. On y voit une série de traces bien visibles et uniquement de renards. La position du renard suggère qu'il est en situation d'intrigue sur ces traces et sur laquelle suivre. Je l'ai repêchée.
Amères expériences...quand on pense qu'on n'aura pas de sujets photos et qu'on ne prend pas son appareil photo. Deux fois...ça suffit. Sur le lac de Joux en canoë, au deuxième jour, je décide qu'il n'y aura pas de chamois au bord du lac...vu la chaleur, donc pas d'équipement photo. Et qui débarque pour s'abreuver ?...un chamois se reflétant sur un plan d'eau calme et sur fond de falaise. Sur un spot marmotte, un repérage en dehors de la zone habituelle. Une marmotte me fait un clin d'œil à 3m sur une belle souche de bois mort. Mon appareil est à 50m. On ne m'y reprendra plus. Ce matin je dégaine mon appareil dès que je quitte une zone de pâturage et bingo, je repère au loin sur le chemin une gélinotte des bois. Rare et très difficile à observer/photographier. J'étais prêt...
Période estivale, chaleur et photographie...pas très compatible. Les animaux sont en mode fraicheur, le photographe languit, les lumières sont dures... L'occasion de découvrir l'association du canoë et de la photo...points de vue inédits, espèces sous un autre angle...intéressante association.
Je ne suis pas fan de l'écran et des corrections par l'ordi. Je fais du recadrage et de l'amélioration standard. 500 photos, 50 sélectionnées, 10 sur le site...j'en ai pour 2 heures. Je reviens de temps en temps sur l'une ou l'autre...dont celle-ci qui ne me convenait pas au niveau netteté sur l'oeil (mon critère principal, un regard net). J'ai repris cette photo via Photoshop/filtre/renforcement/réduire le tremblement... et le résultat est bluffant.